2014-2016. Le 10ème Art entre au Musée !
Dès le 7 janvier 2014, le SNAT diffuse massivement sa pétition pour un statut d'artiste tatoueur. Cet appel vise à renouveler la revendication fondamentale du syndicat et à rejeter l'idée d'un statut d'artisan* pour les tatoueurs, ou d'un cursus scolaire type CAP pour accéder au métier ; Il interpelle ainsi les Ministères français de la Culture et du Travail sur la situation des professionnels du tatouage. La pétition rappelle notamment la définition de l'UNESCO dans sa Recommandation relative à la condition de l'artiste, à Belgrade le 27 octobre 1980 : "On entend par « artiste » toute personne qui, crée ou participe par son interprétation à la création ou à la recréation d’œuvres d'art, qui considère sa création artistique comme un élément essentiel de sa vie, qui ainsi contribue au développement de l'art et de la culture, et qui est reconnue ou cherche à être reconnue, en tant qu'artiste, qu'elle soit liée ou non par une relation de travail ou d'association quelconque."
* C'est dans le contexte d'une crise règlementaire sur les encres de tatouage que le statut surprise d'artisan tatoueur, jamais plébiscité par la profession auparavant, est lancé en décembre 2013. L'annonce suscite de nombreuses réactions d'incompréhension et d'indignation, d'autant que l'association à l'origine de ces termes a pour objet : "formations ayant un rapport avec le métier de tatoueur, contact avec les organismes légaux pour accéder à une reconnaissance du statut d’artiste tatoueur, défense des intérêts individuels et collectifs pour améliorer ou développer le métier de tatoueur." Nulle mention d'artisan, de diplôme ou d'école...
Le 28 janvier 2014, les représentants du SNAT sont reçus au Sénat.
Le 5 février 2014, le SNAT est mis en demeure de retirer sans délai différents propos, postés sur ses réseaux sociaux, visant l'association Tatouage et Partage et son président : Préférant ne pas mettre inutilement en cause les auteurs de ces propos, l'ensemble des fils de discussion est supprimé dans les 48 heures suivant la réception de la notification judiciaire. Le 6 février 2014, cette suppression est notifiée à l'avocat de la partie civile : Aucun accusé de réception, de la part de l'avocat ou du plaignant, n'est retourné au SNAT.
Le 10 mars 2014, une plainte pour diffamation publique est malgré tout déposée, avec constitution de partie civile : L'information judiciaire, ouverte le 18 septembre 2014, vise quatre personnes, dont le président du SNAT. Le plaignant demande la condamnation des prévenus à lui verser 22 500 euros (préjudice moral et procédure) et une publication judiciaire sur la page du SNAT.
Le 6 juin 2017, au terme d'une enquête et d'une coûteuse procédure de plus de 3 ans, les quatre "auteurs" des propos mis en cause seront finalement relaxés, le plaignant étant débouté de toutes ses demandes.
Le 15 avril 2014, une rencontre au Ministère du travail ouvre de nouvelles pistes de recherche pour la profession.
Le 6 mai 2014, le Musée du Quai Branly à Paris ouvre l'exposition historique "Tatoueurs, tatoués", dirigée par Anne & Julien, créateurs de la revue artistique Hey !, jusqu'au 18 octobre 2015 : Tin-tin, président du SNAT, est le conseiller artistique de l'événement. Les 300 oeuvres historiques et contemporaines exposées attirent plus de 700 000 visiteurs : Un succès qui entame la carrière internationale de l'exposition, amenée à voyager dès 2016 au Canada et aux Etats-Unis, pour commencer... Dans son numéro de Juin 2014, la revue Arts Magazine titre à son propos : "TATOUAGE, LE 10e ART ?"
Le 13 août 2014, le SNAT annonce un projet de norme européenne : Après une 1ère rencontre avec l'AFNOR, quelques mois de réflexion et la consultation des membres du syndicat seront nécessaires avant de décider de prendre part à la commission française de normalisation, à partir de janvier 2015, avec un engagement de 3 ans sur les travaux de la commission, impliquant financement et participation active aux réunions tout au long de l'année au siège de l'AFNOR, par conférences téléphoniques, ainsi que via ses représentants au CEN (Comité Européen de Normalisation). Le même jour (13 août) , à la demande de la DGCCRF, le SNAT relaie un retrait de lots d'aiguilles et d'encres de tatouage contaminées, distribuées via Internet (hors réseaux professionnels français).
Le 22 décembre 2014, la DGS contacte le syndicat afin de recueillir ses commentaires sur un projet de décret visant à transposer le droit européen en droit français pour les produits de tatouage : Les observations du SNAT sont adressées par e-mail le 2 février 2015 ; Le décret, qui harmonise les règles du Code de la santé publique avec celles de la loi, est publié au Journal Officiel du 6 novembre 2015.
En mars 2015, un projet de plaquette de prévention régionale est initié, en collaboration avec le SNAT, par l'ARS Île-de-France, notamment nos interlocuteurs habituels le Dr Christiane Bruel et M. Alain Beauvois.
Du 28 au 30 avril 2015, Olivier Laizé, porte-parole du SNAT, assiste au 2d Congrès de l'ESTP, organisé à Bruges (Belgique), et présente une intervention sur le sujet de l'hygiène. Les différentes études et statistiques présentées, réalisées dans des conditions variables d’un pays à l’autre, restent basées sur des sources encore trop floues pour en tirer des conclusions solides sur la santé humaine, qu’elles soient positives ou négatives... Des études tangibles exigeront du temps pour aboutir : A ce stade, l'ECTP tient plus de l’observation et de l’échange d’informations que d'une rencontre scientifique structurée autour d'objectifs concrets et accessibles à l'ensemble des acteurs concernés. Le SNAT commence à s'interroger sur l'éventualité de se désolidariser de l'ESTP.
Le 18 juin 2015, le SNAT relais le rappel d'un lot d'encre (retrait de précaution). Le 19 juillet, le SNAT fait une mise au point sur le tatouage clandestin et/ou à domicile. Utile ! Le 28 juillet, à la demande de la DGS, un bref rappel sur la pratique du détatouage est fait.
Le 24 septembre 2015, l'avis du SNAT est sollicité sur un projet d'arrêté visant la qualification des distributeurs de produits de tatouage (notamment). Le 22 décembre 2015, une rumeur diffusée par les réseaux sociaux évoque un projet de loi qui imposerait de nouvelles contraintes aux tatoueurs... Le jour même, à la demande du SNAT, le Ministère de la santé dément cette information et réaffirme les objectifs précédemment déclarés.
En mars 2016, à l'occasion du Mondial du Tatouage, le président du SNAT profite des nombreux relais médias autour de la 6ème édition pour défendre chaque fois que possible le statut des tatoueurs.
Le 29 mai 2016, le JRC (Joint Research Center, ou CCR en français : Centre Commun de Recherche) publie un rapport sur la sécurité des encres de tatouage pour la Commission Européenne. Dans la continuité de ces travaux, c'est alors l'ECHA (European Chemicals Agency) qui est mandatée pour évaluer la nécessité de restreindre certaines substances entrant dans la composition des produits de tatouage : Le premier appel à contributions de l'ECHA est ouvert jusqu'au 23 novembre 2016 (en 2017, un second appel est lancé à l'attention des fabricants d'encres, suivi d'une consultation publique).
Le 7 août 2016, une nouvelle étude du Dr Nicolas Kluger s'intéresse aux tatoués vivant avec une maladie hémorragique ou des troubles de la coagulation, en partenariat avec l'Association française des hémophiles. En octobre 2016, il publie un éditorial dédié aux "tatouages décoratifs après mastectomie pour cancer du sein" dans les Annales de Chirurgie Plastique Esthétique : Les photographies des tatouages illustrant l'article sont fournies par des membres du SNAT.
Le 23 octobre 2016, à l'occasion d'une visite en Polynésie Française, la Ministre de l'Education Nationale annonce "reconnaître, à terme, quatre nouveaux CAP (sculpture, gravure, tressage et tatouage)" au niveau national... La réponse du SNAT trouve un large écho médiatique, suivi d'une mise au point sur la formation des tatoueurs, et du point de vue d'Olivier Laizé, porte-parole du syndicat. Quelques mois plus tard, un porte-parole du Ministère dément la déclaration d'intention de Mme NVB, précisant finalement qu' "il ne s'agit pas du tout d'instaurer un CAP de tatoueur en métropole"...
En décembre 2016, le SNAT publie un droit de réponse dans Le Parisien.
A la fin de l'année, au terme d'une étude encore une fois menée auprès des adhérents du SNAT, le Dr Nicolas Kluger publie ses réponses à la question : "Y a-t-il une place pour les tatoueurs dans la détection du mélanome et des cancers cutanés ?" dans les Annales de Dermatologie et de Vénéréologie. Depuis deux ans, les travaux sur le projet de norme européenne avancent, avec plusieurs réunions de la Commission AFNOR pour défendre la position française auprès du CEN (Comité européen de normalisation)...
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