2010-2012. Le SNAT se renforce avec le soutien de nouveaux adhérents
Janvier 2010 donne une impulsion nouvelle au SNAT.
Un nouveau site web plus complet est mis en ligne, et un forum privé est mis à disposition des membres professionnels. Cette année signe le passage symbolique des 500 adhérents : le syndicat est présent sur la plupart des conventions, et les professionnels sont sensibilisés à l'importance d'adhérer au seul organisme représentatif qui défende la profession.
Une rencontre des organisateurs de convention se tient à l'occasion de la 3ème Convention de tatouage de Toulouse : y sont représentées les conventions de Toulouse, Belfort, Dijon, Tours, Nîmes, Nantes, Paris, Auxerre, Lyon, Chalon-sur-Saône, La-Roche-sur-Yon, Bordeaux et Liancourt. A son issue, Patrick Chaudesaigues, tatoueur membre du SNAT, bien que n'organisant pas d'évènement, mais connaissant les contraintes des conventions et lui-même impliqué dans certaines d'entre elles au cours des dernières années, y est désigné pour représenter les organisateurs de conventions et intervenir auprès du Ministère de la santé sur la problématique des tatoueurs étrangers sur les conventions françaises, à qui la loi française impose une formation obligatoire à l'hygiène de 7 heures pour chaque convention, ce qui en l'état signifie une aberration pour l'organisation des évènements français. Hasard ou coïncidence, quelques jours après cette rencontre, l'arrêté fixant cette formation de 7 heures est publié au Journal Officiel (le 3 février 2010).
Le 27 avril 2010, Patrick Chaudesaigues et le Dr Christian Cruzel, membre d'honneur du SNAT, se déplacent à la DGS et reviennent avec la promesse d'une nouvelle modification du texte afin de rendre définitive la formation des tatoueurs étrangers pour toutes les conventions... Promesse non tenue à ce jour.
Les administrations sanitaires locales sont dans le même temps en pleine restructuration : les DDASS et DRASS disparaissent au profit des ARS (Agences Régionales de Santé), ce qui n'est pas sans répercussion sur l'organisation des équipes ministérielles... Mme le Dr DUMONT quitte d'ailleurs notre dossier suite à la réunion du 27 avril. La DGS indique au SNAT qu'un nouveau chef de bureau doit prendre ses fonctions vers la mi-juin 2010, mais c'est le début d'une longue attente sans nouvelle du Ministère de la santé... L'histoire se répète !
Au cours de l'année 2010, les efforts du SNAT s'orientent sur plusieurs axes, appuyés par le soutien volontaire et bénévole de plusieurs membres actifs :
- Rédaction d'une nouvelle Charte permettant à chaque tatoueur membre de s'inscrire dans une démarche éthique et artistique. Aboutissement de neuf mois de travail collaboratif sur le forum privé du SNAT, ce document apporte une définition du tatouage artistique et de l'artiste tatoueur, et constitue ainsi un nouvel élément d'argumentation en vue de la reconnaissance de ces définitions. Par son adhésion, chaque membre s'engage à la respecter et est encouragé à l'afficher sur tous supports en lien avec son activité : studio professionnel, site internet, réseau social, etc. ;
- Campagne d'information et de prévention sur le tatouage clandestin et/ou à domicile (le tatouage au domicile des clients est rendu illicite par l'arrêté du 11 mars 2009) ;
- Étude de propositions d'assurance en RC pro. Au terme d'un an de travail, l'absence de réponse satisfaisante et cohérente sur certains aspects des contrats présentés amène le bureau à renoncer à l'idée de cautionner tout contrat d'assurance professionnelle. Le SNAT recommande aux tatoueurs de rester particulièrement prudents quant aux propositions commerciales dont ils pourraient faire l'objet, notamment sur les clauses restrictives des contrats, le montant des primes (soumis ou non au CA), et la présence ou non d'un bonus en cas d'absence de sinistre.
- Rencontres avec l'AFSSAPS pour consulter le SNAT sur les questions d'exigences réglementaires et de conditionnement des produits de tatouage.
C'est également en 2010 que le SNAT se montre plus présent sur les conventions de tatouage, dont il défend les intérêts au même titre que les tatoueurs et leurs studios. Suite à la rencontre des organisateurs à Toulouse, la plupart rejoignent progressivement le syndicat par une adhésion professionnelle, prenant conscience que la pérennité des évènements liés au tatouage ne peut être assurée que par une cohésion professionnelle. Sur le principe du volontariat et du bénévolat, plusieurs représentants se relaient sur des stands d'information mis à disposition sur les différentes conventions françaises. Il s'agit à la fois de promouvoir et défendre le SNAT auprès des professionnels présents, accueillir d'éventuelles adhésions, et répondre, dans la mesure du possible, aux questions du public, des pros et des futurs pros. C'est aussi et surtout l'occasion, pour les adhérents, de disposer de points de relais et de se retrouver entre membres le temps d'un week-end.
Le 10 juin 2010, le bureau tient pour la première fois son Assemblée Générale à Paris, et choisit de rassembler ses membres dans le cadre exceptionnel du Rosa Bonheur, en plein coeur du Parc des Buttes Chaumont. La formule, très appréciée des membres présents, est réitérée les années suivantes.
Malgré le silence radio du Ministère de la santé, 2011 se déroule dans la continuité des efforts précédents. Les membres "actifs" du SNAT se montrent de plus en plus nombreux, manifestant ainsi le désir de prendre une part active, d'une manière ou d'une autre, à ces efforts. Plusieurs tatoueurs réalisent notamment illustrations de "propagande" et BD thématiques, dont certaines sont publiées dans la presse spécialisée française, qui soutient unanimement les actions du syndicat en offrant dans leurs pages des espaces de communication. Tatouage Magazine, Rise Tattoo Magazine et Inked France (publication cessée en 2016) deviennent ainsi membres d'honneur du SNAT.
Un des évènements clés de cette année est la formation des Pharmaciens Inspecteurs de Santé Publique. Désormais interlocuteur privilégié des pouvoirs publics, le SNAT intervient lors du stage annuel des PHISP à l'Ecole des Hautes Etudes de Santé Publique (Rennes), à la demande de la coordinatrice des deux journées thématiques "tatouage et piercing". Cette intervention primordiale permet d'instaurer un climat de confiance avec les inspecteurs chargés de contrôler les studios, en leur présentant de manière exhaustive et concrète la pratique du tatouage. Vivement saluée par les stagiaires, elle met notamment l'accent sur l'implication des professionnels dans leur travail quotidien en matière d'hygiène et de salubrité. Sur la suggestion du SNAT, le SPPF est également convié à participer à ce stage pour présenter plus spécifiquement la pratique du piercing.
Parallèlement à ces différents travaux, le syndicat continue d'oeuvrer pour la défense et la reconnaissance du tatouage artistique et créatif en France, afin de faire reconnaître le tatoueur créatif comme un artiste à part entière auprès de l'État et du fisc. Les différents dossiers juridiques des adhérents suivis depuis 2003 confirment que les arguments cumulés par les tribunaux contre l'acceptation du tatouage en tant qu'art se contredisent plus que jamais, et confortent ainsi la position du syndicat. Les nouveaux recours ouverts par les démonstrations successives concernant l'oeuvre d'art et son support, le corps humain, permettent d'insister sur la démarche artistique et créative.
Dans cette optique, les tatoueurs membres dont de plus en plus nombreux à afficher la nouvelle Charte du SNAT dans leurs locaux, afin d'affirmer cette démarche auprès de leurs clients.
En 2012, le SNAT répond à de nouveaux besoins : Guider ses membres pros sur différents aspects de la réglementation, prévenir certains litiges avec les clients, relayer les sollicitations des médias et des administrations locales, répondre aux multiples questions des adhérents, informer le public... Un appel à lettres aux élus est lancé à l'automne afin de pallier au silence du Ministère de la santé depuis 2010.
Un Petit Guide du Tatoué est mis à disposition du public et de tous les professionnels, et distribué sur les conventions de tatouages.
En avril 2012, le syndicat dénonce "l'étude" du chercheur en psychologie sociale Nicolas Guéguen, nouveau prétexte de stigmatisation des personnes tatouées ou piercées.
Le 18 septembre 2012, à la demande de la DGCCRF, le SNAT relaie le retrait de 18 lots d'encres de tatouage, par simple mesure de précaution.
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